Imaginez que vous êtes en possession du tout dernier smartphone. Un bijou de nouvelles technologies. Impatient, vous vous empressez de le déballer et commencez à l’utiliser. Ce n’est pas votre premier smartphone. Alors, vous savez globalement quoi faire. Inutile de vous farcir la notice !

Et voilà comment on en vient à être très fier de notre nouveau smartphone hyper puissant, tout en n’utilisant que 30% de ses capacités…

Prendre la peine de mieux connaitre son smartphone, c’est se donner la possibilité d’utiliser toutes les options qu’il nous offre et d’en faire une utilisation plus facile et ergonomique.

Et bien mieux se connaitre soi-même, c’est globalement la même chose… Et faire cette démarche de mieux se connaitre, c’est faire ce qu’on appelle du développement personnel.

Le développement personnel est un ensemble hétéroclite de pratiques, appartenant à divers courants de pensées, qui ont pour objectif l’amélioration de la connaissance de soi, la valorisation des talents et potentiels, l’amélioration de la qualité de vie, la réalisation de ses aspirations et de ses rêves. Wikipédia

Là où on se démarque des smartphones, c’est que notre notice n’existe pas. Elle n’est écrite nulle part et encore moins par quelqu’un d’autre. Il est donc dangereux de se tourner vers les autres pour qu’ils nous disent qui nous sommes et comment nous fonctionnons ou devrions fonctionner. (C’est ce que cette jolie petite histoire raconte : Je suis moi). 

Tout ce que nous pourrons lire (y compris sur ce blog) et tout ce que nous pourrons entendre (par des amis, des psys, des coachs ou encore des influenceurs) sont donc à prendre avec recul et nuance. Ce sont des pistes. Des éclairages. Mais en aucun cas, LA vérité absolue sur nous et les autres. 

Là où on se démarque également des smartphones, c’est que nous ne sommes pas produits en série. Chacun de nous est singulier. Ce qui signifie qu’il n’y a pas UNE bonne façon de se connaitre et UNE bonne façon de fonctionner ensuite. Il n’y a que des façons adaptées à nous et aux situations.

Enfin il est également important d’avoir en tête que le travail de connaissance de soi n’est jamais terminé car on éprouvera une façon de faire qui fonctionne parfaitement pendant une période de notre vie et, à un moment, ça montrera ses limites. Nos usages et nos objectifs changent. Il est alors bon de changer de procédé. Le problème, c’est que ça, nous ne savons pas toujours le faire.

Alors quand ça arrive, soit on continue à faire comme on a toujours fait. Mais ça fonctionne moins. On rencontre de plus en plus de difficultés. On ne parvient plus à atteindre nos objectifs. On perd en confiance, voire en estime de nous. Soit on essaie de trouver des solutions, on se tourne vers l’extérieur (amis, coachs, influenceurs, psy, livres…) dans l’objectif de comprendre la source du problème et/ou comment y remédier. Ce qui peut être très aidant. Mais aussi dès fois assez dangereux…

Imaginons par exemple que depuis mon plus jeune âge, j’ai uniquement appris à me servir d’un marteau lorsque je bricole. On est bien d’accord que si le marteau peut être le bon outil pour plein de choses, il y a des fois où ce n’est pas du tout approprié. Mais globalement, pour l’usage que j’en fais, ça fonctionne. Je grandis, j’ouvre mes horizons, je réalise de plus en plus de choses, et là, je dois bien avouer que le marteau commence à montrer ses limites.

Mais je n’ai même pas conscience que d’autres outils existent. Alors, je fais comme d’habitude, j’utilise mon marteau, mais je ne suis de moins en moins satisfaite de mes résultats et de moi-même.

Je m’ouvre alors sur l’extérieur et je croise la route d’un adepte de la clef à molette. Il m’en vante tous les aspects. Alors J’essaie, mais franchement, ce n’est pas fait pour moi. Moi, je suis marteau depuis mon plus jeune âge ce n’est pas maintenant que je vais changer…  Alors je me remets au marteau. Toujours avec les mêmes insatisfactions…

Je rencontre alors un adepte du tournevis. Il est convaincu que c’est LA solution. Je suis séduite. Je suis ses conseils. Je m’accroche. Je finis par abandonner le marteau et j’utilise désormais le tournevis. Ça me change la vie! Je peux faire des choses que je n’arrivais pas à faire avant avec mon marteau. Oui…. Mais… A un moment donné, j’en arrive au même point. L’usage exclusif montre ses limites….

Je repars à la recherche de solutions et là, je croise la route d’un grand bricoleur. Il dispose d’une boite à outils incroyable ! Cela donne presque le vertige tellement les possibilités sont vastes. Il m’explique les spécificités et l’usage des différents outils. Il me permet de m’interroger sur mes besoins. Il m’encourage à tous les tester et mes les approprier. Il ne m’impose rien. J’essaie. Ce n’est pas simple pour moi de découvrir et utiliser tous ces outils. Je prends le temps d’intégrer la théorie. Je passe à la pratique. Je teste. Je m’entraine. Je rate. Je recommence. Je fais mieux. Je m’améliore encore. Je me loupe encore. Je réussis de mieux en mieux. Je commence à être plus à l’aise avec tous ces outils. Je finis par savoir me débrouiller avec tout ça en fonction de mes besoins. Certes, je reste plus à l’aise avec un marteau dans la main, mais je sais désormais utiliser tous les outils à ma disposition. Résultat, je suis en capacité de réaliser plus de choses.

Faire du développement personnel, c’est cette troisième voie. Celle qui nous offre du choix et de la flexibilité.

Mieux se connaitre, c’est mettre de la conscience sur nos « outils préférés » (façons d’agir, de penser, de voir les choses) et découvrir que nous en avons d’autres à notre disposition.

BREF, mieux se connaitre c’est gagner en choix. Et gagner en choix, c’est gagner en liberté.

Donc mieux se connaitre, ce n’est pas stopper une pratique pour la remplacer exclusivement par une autre. C’est pourquoi la quête de la recette magique n’a pas de sens et peut même être dangereuse puisqu’elle nous enferme, nous prive à nouveau de choix.

De nombreuses grilles de lectures sont disponibles pour mieux se connaitre. Je vous ai souvent parlé de l’analyse transactionnelle dont vous trouverez de nombreux articles sur ce blog. J’ai évoqué parlé du DISC. Alors pour changer, allons voir du côté de la PNL. Le champ de la PNL est très large. J’ai déjà évoqué quelques éléments dans cet article sur notre façon de percevoir les choses.

« la PNL est une éducation du cerveau, une sorte de mode d’emploi » Richard Bandler

Je vais ici développer le concept des méta-programmes.

Mieux se connaitre ainsi, c’est découvrir tous les programmes dont on se sert par défaut. On s’en sert tellement qu’on pense qu’il n’y a que cette possibilité-là. Le but est de découvrir d’autres programmes disponibles afin de gagner en choix. Plus on a de programmes à notre disposition, plus on va être libre de choisir la façon de fonctionner (agir, penser) qui nous parait la plus adaptée à la situation que nous rencontrons.

Prenons cette image. Que voyez-vous ? certains ne voient qu’un canard. D’autres qu’un lapin. D’autres enfin sont capables facilement de passer de l’un à l’autre. Et vous ? Que voyez-vous ?

Le principe de la connaissance des méta-programmes va finalement revenir un peu au même. Intégrer qu’on peut voir les choses de façons différentes et qu’elles sont toutes justes. Et idéalement réussir à gagner en flexibilité pour être capable de passer d’une vision à l’autre en fonction de nos besoins.

Selon les listes, on trouve 15 à plus de 30 méta-programmes. Je ne vais donc pas tous vous les présenter. Voici ceux qui me semble les plus essentiels.

Méta-programme des tris primaires

Si je vous demande de me raconter vos dernières vacances, sans vous en rendre compte, vous allez privilégier certaines informations plutôt que d’autres.

Certains parleront avant tout du lieu où ils étaient (la destination, la location). D’autres des activités qu’ils ont réalisées. D’autres encore des personnes avec qui ils étaient ou qu’ils ont rencontrées. D’autres encore des objets (par exemple, si vous étiez au ski, vous pensez à tous le matériel que vous aviez). Enfin, d’autres vont être plus focus sur les informations (pour reprendre l’exemple des vacances au ski, vous évoquerez le nombre de kilomètres pour y aller, l’altitude de la station, comment les journées étaient organisées etc…)

Nous ne sommes pas capables de faire face à toute l’information et tous les stimulus auxquels nous sommes exposés à longueur de temps. Inconsciemment nous privilégions certains aspects plutôt que d’autres. Nous focalisons alors notre attention sur le lieu, les personnes, les objets, les informations ou les activités.

Et vous quel est votre tri primaire par défaut ? Etes-vous capable d’aller sur les autres registres ? Ou y a-t-il un axe que vous pouvez avoir tendance à négliger ?

Méta-programme Aller vers / S’éloigner de

Pensez à ce que vous vous vous êtes fixés comme objectif cette année.

Quand vous vous êtes donné cet objectif, avez-vous d’abord pensé à ce que vous souhaitiez avoir, obtenir, réussir, atteindre ? Ou avez-vous pensé avant tout, à ce que vous ne vouliez plus, ce à quoi vous vouliez échapper ?

Dans le premier cas, vous privilégiez le mode « 𝘢𝘭𝘭𝘦𝘳 𝘷𝘦𝘳𝘴 ». C’est-à-dire que vous formulez des objectifs de façon positive. Vous mobilisez alors votre attention vers ce que vous souhaitez obtenir (Ex : « je veux être en meilleure santé », « je veux trouver un travail dans lequel je m’épanouie » )

Dans le second cas, vous privilégiez le mode « 𝘴’𝘦́𝘭𝘰𝘪𝘨𝘯𝘦𝘳 𝘥𝘦 », c’est-à-dire que vous formulez des objectifs de façon négative. Vous mobilisez alors votre attention sur ce que vous ne voulez plus ou ce que vous voulez éviter (Ex : « je veux arrêter de fumer », « je veux quitter ce job »). 

Vous voyez que ce méta-programme touche à ce qui nous motive. Pour caricaturer, certains seront davantage motivés par le bâton (s’éloigner de) et d’autres par la carotte (aller vers). Et vous alors ?

Méta-programme des modalités

On reste sur le sujet de la motivation. Qu’est-ce qui fait, par exemple, que vous avez décidé de faire du sport ou plus de sport cette année ?

Ecoutez-vous.

Est-ce que vous dites que c’est parce que vous devez faire plus de sport ? parce qu’il faut faire du sport ? Parce que vous pouvez faire du sport ? Ou parce que vous avez envie de faire du sport ?

4 façons différentes d’être poussé à faire quelque chose : DEVOIR, FALLOIR, POUVOIR, VOULOIR. Et vous, quelle est la modalité la plus présente chez vous ?

Méta-programme Match – Mismatch

Dans quelles circonstances avez-vous le plus tendance à commenter un post sur les réseaux sociaux ?

Quand vous êtes en accord avec le contenu ? Ou plutôt quand vous êtes en désaccord ?

Dans le 1er cas, vous privilégiez le méta-programme Match. C’est-à-dire que vous allez naturellement, quand vous êtes en relation avec les autres, chercher les points d’accord, les similarités, les terrains communs. Vous allez avant tout vous centrer sur ce qui vous relie aux autres.

Dans le second cas, vous privilégiez un méta-programme Mismatch, c’est-à-dire que vous allez naturellement, quand vous êtes en relation avec les autres, vous centrer sur les points de désaccords, les différences et sur ce qui n’est pas satisfait chez vous.

Encore un doute pour vous positionner ? Si vous êtes en train de vous dire « pff, n’importe quoi son truc » alors il y a plus de chance que vous soyez mismatch 😉 Et donc match pour les autres.

Méta-programme Soi / Les autres

C’est un méta-programme qui influence nos comparaisons.

Imaginons que vous venez de faire une prise de parole d’une dizaine de minutes au milieu d’autres intervenants. Quels sont spontanément vos éléments de comparaison ?

Est-ce que vous comparez votre prise de parole avec d’autre(s) personne(s) ? (ex : Ai-je fais mieux, moins bien ou aussi bien que les autres). Dans ce cas, vous êtes en mode Soi/les Autres. Pour en savoir + sur notre façon de nous comparer aux autres, découvrez cet article.

Est-ce que vous comparez votre prise de parole avec celle que vous projetiez comme objectif ? (Ex : Ai-je fais mieux, moins bien ou aussi bien que ce que je voulais ?). Dans ce cas, vous êtes en mode Soi / Soi idéal

Est-ce que vous comparez votre prise de parole actuelle avec vos prises de parole passées. (Ex : Ai-je fais mieux, moins bien ou aussi bien que ce que j’avais fait dans le passé ?) Dans ce cas, vous êtes en mode Soi / Soi passé

Est-ce que vous comparez la prestation de quelqu’un avec la prestation de quelqu’un d’autre. (Ex : Est-ce qu’Elisabeth a fait aussi bien, moins bien ou mieux que Catherine ?). Dans ce cas, vous êtes en mode Les autres / Les autres

Les façons de se comparer sont multiples. Alors, êtes vous plutôt Soi/Les autres, Soi/Soi idéal, Soi/Soi passé ou Les Autres/Les Autres ?

Méta-programme Cadre interne / Cadre externe

Comment savez-vous que vous avez fait un bon travail ?

Si vous répondez que c’est parce que vous êtes satisfaits de votre travail et que ça correspond à ce que vous vouliez faire, alors vous êtes plutôt en cadre interne.

Si vous répondez que c’est parce que les autres vous ont dit que c’était du bon travail et/ou que vous vous êtes comparés à ce que d’autres ont fait, vous êtes plutôt en cadre externe.

Et vous, plutôt cadre interne ou cadre externe ?

Méta-programme Associé / Dissocié 

Reconnectez-vous à un souvenir particulièrement agréable.

C’est bon ? Vous l’avez ? Prenez le temps de fermer les yeux pour revoir la scène.

Qu’avez-vous vu ?

Etiez-vous totalement replongés dans la situation en voyant, entendant et ressentant tout comme lorsque vous avez vécu cette situation ? Vous ne pouvez alors pas vous voir. Comme dans la « vraie vie », vous ne voyez que vos bras, vos jambes. Vous êtes dans la scène.

Ou est-ce que avez vu la scène comme si elle était sur un écran. Et que, sur cet écran vous vous voyez intégralement vivre cette situation. Vous pouvez vous voir (ré)agir. Et de là où vous êtes, vous entendez ce qui se passe dans cette scène. Mais vous ne pouvez pas accéder aux autres sens. Par exemple, vous ne pouvez pas sentir, toucher…

Dans le 1er cas, vous êtes associés. Dans le second, vous êtes dissociés. Et si vous devez maintenant vous rappelez d’un souvenir particulièrement désagréable, est-ce la même chose que pour le souvenir agréable ?

Méta-programme Global / Spécifique

Parlez-moi de votre journée d’hier.

Est-ce que spontanément, vous allez résumer votre journée en une ou deux phrases ou est-ce que vous allez développer en donnant des détails ?

Dans le premier cas, vous fonctionnez principalement de façon globale et dans le second de façon spécifique.

Méta-programme VAKOG 

Je finis par ce qui peut ressembler à un mot barbare pour les non initiés. VAKOG est en fait un acronyme réunissant nos 5 sens :

V pour visuel – ce que je vois

A pour auditif – ce que j’entends

K pour kinesthésique – ce que je ressens (par le toucher et par les sentiments)

O pour olfactif – ce que je sens

G pour gustatif – ce que je goute

Si nous utilisons nos 5 sens, nous en avons un de privilégié. Il agit comme un filtre dans nos perceptions. Par exemple, lorsque vous dit le mot « vacances d’été » quelle représentation vous vient spontanément à l’esprit ?

Est-ce l’image d’un paysage ? Le bruit des vagues ? le sentiment de détente et de bonheur ? L’odeur iodée ? Le goût de votre parfum de glace préférée ?

Notre VAKOG va aussi s’entendre dans nos expressions et choix des mots. Comme je suis à dominante auditive je viens spontanément d’écrire le mot « entendre ». A ma place, un prépondérant visuel aurait écrit « notre VAKOG va se voir ». Un prépondérant kinesthésique aurait écrit « un VAKOG va s’appréhender ou se ressentir… ». Les deux autres sens sont rarement prépondérants. Mais on pourrait imaginer qu’un olfactif nous fasse part qu’avec un peu de nez, on sent vite les choses. Et un gustatif, qu’en savourant chaque mot, on peut facilement relever le programme privilégié de chacun 😉 

Alors, plutôt visuel, auditif, kinesthésique, olfactif ou gustatif ?

Et donc, une fois qu’on sait ça, qu’est-ce qu’on en fait ?

Tout d’abord, comme dit plus haut, cela vous a permis de prendre conscience de vos programmes par défaut.

Sur certains méta-programmes, vous avez peut-être rencontré des difficultés à vous positionner. Vous vous disiez que ça dépendait des contextes.  Et bien, c’est parfait ! Cela veut dire que vous savez faire l’un et l’autre. Vous avez donc de la flexibilité. Vous avez du choix.

Ce qui est intéressant, c’est de creuser les méta-programmes où vous avez su vous positionner sans débat. Là, vous pouvez y trouver un axe de développement. Car ça veut dire que vous n’utilisez pratiquement que cette façon de faire (comme le marteau tout à l’heure) et qu’une autre façon de faire/voir les choses pourrait vous être utile dans certaines situations.

Prenons l’exemple du meta-programme cadre interne/cadre externe.

Quelqu’un uniquement en cadre externe est très dépendant du regard et de l’avis des autres. Il ne sait pas s’autoévaluer et se donner du feedback. Sa confiance en lui dépend exclusivement de ce que les autres lui renvoient. Ce qui peut donc être dangereux…

A l’inverse, quelqu’un uniquement en cadre interne est centré sur lui-même. La connexion avec les autres n’est pas évidente car leurs regards et avis l’importent peu. Il ne prend pas les feedbacks. C’est dommage car ça le prive d’informations importantes qui pourraient lui permettre d’apprendre et progresser…

Nous pourrions reprendre chacun des méta-programmes présentés pour montrer les limites d’un usage exclusif. Mais vous comprenez le principe. Tout est une question d’équilibre et de capacité à choisir en conscience son programme pour la situation donnée.

Sur cette image, voyez vous une jeune fille ? une vielle dame ? ou les deux

Si pour moi, passez du lapin au canard était très facile. Sur celle-ci, j’ai mis beaucoup de temps à voir la jeune fille et ensuite à être capable de passer de l’un à l’autre.

Peut être que vous rencontrerez la même chose sur certains méta-programmes. Ce n’est effectivement pas toujours évident de changer de perception. Mais avec de l’envie et de l’entrainement, vous y parviendrez.

Connaitre tout ça peut également vous permettre de mieux interagir avec les autres. Car en général, quand on rencontre un souci de communication avec quelqu’un, c’est qu’on est simplement sur deux canaux différents, qu’on ne fonctionne pas avec le même méta-programme. Par exemple, quelqu’un de très global peut avoir du mal à communiquer avec quelqu’un de très spécifique. Un manager à orientation match peut rencontrer des difficultés avec un collaborateur avec une orientation plutôt mismatch. Etc… 

Plus on sait repérer ces choses et changer de programme, plus on est capable de parler le même langage que l’autre et ainsi mieux interagir. J’entends d’ici certains me dirent : y’en a marre, c’est toujours à moi de faire des efforts !

Et bien, oui c’est vrai… Si ça peut vous rassurer, on a tous le sentiment de faire des efforts à la place des autres. En effet, comme on ne peut changer l’autre, il n’y a que sur nous que nous pouvons agir. Mais si nous estimons que le résultat vaut la peine de faire quelques efforts de notre côté, alors ce serait bête de s’en priver, juste pour une question de principe.

C’est comme si vous teniez à ne faire aucun effort et à continuer à parler Français dans un pays étranger. Vous estimez que c’est à eux de faire des efforts pour mieux accueillir les touristes. Vous avez le droit de penser cela. Mais il n’empêche que ça vous handicape au quotidien. Vous avez du mal à vous faire comprendre. Vous ne les comprenez pas non plus. Du coup, vous passez à côté de pleins d’informations que vous auriez pourtant aimé avoir.… Quand on parle la langue du pays dans lequel on va, on sait tous que c’est bien plus pratique. On rencontre plus de gens, on découvre plus de choses. Et en général, les gens font alors des efforts en retour pour essayer de dire quelques mots dans notre langue …

Et bien, c’est la même chose quand on sait changer de programme et qu’on se cale à celui de notre interlocuteur. On se fait mieux comprendre. Donc on a plus de chance d’obtenir ce qu’on veut.

Je ne peux qu’encourager chacun à mieux se connaitre et à se développer personnellement. Je suis convaincue que le monde serait bien différent si chacun faisait ce travail. Mais je ne peux pas non plus occulter toutes les dérives qui existent dans le domaine du développement personnel.

J’essaie au maximum d’être vigilante dans mes discours afin qu’ils ne soit pas interprétés comme une recette magique et LE truc à absolument faire au détriment de tout le reste. Mais notre cerveau aime les choses faciles, les habitudes, les outils uniques. On peut vite croire que telle option évoquée est LA solution.

Et puis, certains prennent moins de précautions. ils se positionnent en gourou, prêchent une solution unique et vous invitent à jeter tout le reste à la poubelle. 

Soyons vigilants. Gardons à l’esprit que tout est toujours une question d’équilibre et que le but est de gagner en choix et non de se limiter…

J’ai conscience que mon article est un peu long mais au vue de l’explosion des dérives et notamment les dérives sectaires, il me semblait important de parler de tout cela.

Je vous souhaite une belle découverte de vous même.

Marion

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