« Les décisions auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui sont bien plus nombreuses et complexes qu’hier. À l’époque de nos grands-parents ou arrières grand-parents, le nombre d’options étaient plus restreint. Pour la plupart des enfants, à cette époque, la question de l’orientation scolaire ne se posait pas, parce qu’ils quittaient l’école à quatorze ans. On embrassait généralement le métier du père si l’on était un homme, on restait au foyer pour élever ses enfants si l’on était une femme. Lorsqu’un salarié entrait dans une entreprise, il avait de grandes chances d’y travailler toute sa vie. Le choix du conjoint se résumait à l’une des dix ou vingt personnes de notre âge vivant dans notre voisinage (…). Une fois en couple, le fait d’avoir des enfants n’étaient pas un choix (…). La question du divorce ne se posait pas vraiment non plus (…). Les possibilités de choix en matière de consommation ont également explosé ces trente dernières années, qu’il s’agisse de chaines de télévision, de modèles automobiles ou de téléphones, de marques de café ou de jus de fruits (…). Parallèlement à cette augmentation vertigineuse des choix de vie ou de consommation, la pression qui pèse sur nous pour prendre les bonnes décisions est plus forte que jamais. Parce que l’un des enjeux cruciaux dans nos sociétés d’abondance n’est plus la survie, mais l’accomplissement de soi, l’épanouissement, le bonheur. Malheur à celui qui n’est pas heureux dans son job, avec son conjoint, dont les enfants ne sont pas épanouis (…). La pression sur la réussite de sa vie est également accentuée par le déclin de la foi et de la croyance en une vie après la mort. La finalité de l’existence n’est plus pour les non-croyants de gagner leur place dans l’au-delà. Réussir sa vie, pour un nombre croissant de personnes, c’est ici et maintenant, ou jamais (…). Autre évolution qui complexifie nos prises de décisions : l’explosion du volume d’informations auquel nous avons accès (…). À lui seul, Facebook recueille trente milliards de documents supplémentaires par mois. Nous pouvons passer des jours entiers à rechercher sur le net des renseignements ou conseils pour guider nos décisions : quel modèle d’ordinateur ou de four à micro-ondes choisir, quelle destination sélectionner pour nos vacances, quel traitement suivre ? Cette multiplication des sources d’information peut nous rendre plus avisés lorsque nous décidons, ou nous paralyser devant la diversité des informations (…). Enfin, il est devenu plus difficile de décider parce que le niveau d’incertitude n’a jamais été aussi élevé. La seule chose immuable est que tout change en permanence. »

Ces mots sont issus du livre de Nadine SCIACCA Comment prendre les bonnes décisions ?

On comprend assez bien pourquoi faire un choix peut s’avérer aussi difficile pour beaucoup de personnes. C’est une problématique qui revient constamment dans les accompagnements : quelle voie professionnelle choisir ? Quelle décision prendre entre un job peu épanouissant mais sécurisant, et un projet entrepreneurial ? Est-il encore possible de sauver mon couple ou faut-il prendre la décision de se séparer ? Que faire avec ce manager auprès duquel, c’est si difficile de travailler ? etc…

Que font la plupart des personnes en proie à ces questionnements et cette pression ?  Elles s’enlisent malgré elles dans le statu quo, occultant le fait que ne pas faire de choix est aussi à choix. Certes un choix par défaut, mais un choix quand même. Souvent un choix qui ne les épanouit pas et qui détruit leur confiance en elles et en l’avenir.

Pour essayer de sortir de cette impasse, regardons comment nous nous y prenons généralement pour aboutir à une (non) décision et voyons ensuite comment faciliter le processus décisionnel.

Les stratégies classiques mises en œuvre lors des prises de décision

Imaginons que vous êtes en reconversion professionnelle et êtes à la recherche de votre futur métier. Il y a de fortes chances pour que vous commenciez par récolter un maximum d’informations, notamment sur Internet.

La récolte d’informations 

Nous avons la chance d’avoir accès à une quantité d’informations incroyable. La difficulté est alors, d’une part, de savoir s’arrêter dans ses recherches et, d’autre part, de savoir traiter cette quantité d’informations.

Il y a également toutes ces informations discutables, voire carrément erronées. Effectivement, ce n’est pas parce que c’est sur internet que c’est vrai. Soyons vigilants aux sources d’informations et à leur hiérarchisation. Nous avons en effet tendance à prendre toutes les informations sur le même degré d’importance. Or, on ne peut pas mettre au même niveau des témoignages et avis personnels avec des avis d’experts, ou encore des études scientifiques ou des travaux académiques. Malheureusement, à l’ère des réseaux sociaux, les avis et témoignages de personnes lambdas prennent un poids considérable. Or, ces personnes ont leurs propres biais et leurs propres intérêts (c’est le cas dans mes articles, car même si je fais référence à des travaux reconnus, je me base avant tout sur mon expérience de coach, et j’oriente mes écrits en fonction d’un angle choisi).

Se méfier des sources est donc essentiel. Mais c’est en réalité surtout de nous-même dont il faut se méfier. En effet, notre cerveau fonctionne sur la base de raccourcis de pensées qui débouchent souvent sur ce qu’on appelle, des biais cognitifs.

Par exemple, le biais de disponibilité : Qui va en bas de page, voire même en page 2 lorsqu’il fait une recherche sur google ? Personne. Nous allons en effet cliquer sur les premiers liens disponibles. Sauf que, ce ne sont pas forcément les liens les plus pertinents pour répondre à notre besoin et les plus sûrs en termes de qualité d’informations. D’autre part, quels métiers envisageons-nous pour notre reconversion ? Naturellement des métiers que nous connaissons déjà, donc disponible à notre pensée. Or, il y a tout un panel de métiers dont nous ne connaissons pas l’existence et qui pourtant, après quelques recherches, pourraient s’avérer pertinents pour nous.

Le biais d’ancrage : nous allons forger notre opinion sur la première information que nous allons avoir. Imaginons qu’une des premières choses que vous lisiez sur un métier qui vous intéresse, c’est que c’est difficile d’en vivre. Et bien, vous voilà maintenant avec cette information qui viendra colorer toutes les informations que vous pourrez récolter ensuite sur ce métier. S’ajoute ensuite le biais de confirmation : inconsciemment, vous allez donner plus de crédit à toutes les informations venant confirmer qu’il est difficile d’en vivre, et vous négligerez toutes les informations contraires.

La rationalisation

En digne héritier de Descartes, nous avons appris que nos émotions sont mauvaises conseillères. Seule la raison est à suivre. Alors, on met en place un beau tableau avantages/inconvénients ou un tableau excel encore plus élaboré avec des systèmes de notation et de pondération par critères. L’avantage de cette approche est de poser toutes les informations récoltées, de prendre du recul et de se rassurer dans la prise de décision en passant par un processus qu’on estime objectif.

Cependant, l’approche de Descartes est remise en question depuis les années 50. L’économiste Herbert Simon est le premier à émettre l’idée que la rationalité des individus est limitée. D’une part par nos capacités cognitives (nous ne sommes pas capables de traiter toutes les informations dont nous disposons pour faire un choix optimal et nous sommes soumis aux biais cognitifs) et d’autre part par la complexité de l’environnement (les conséquences de chaque option, avec leurs avantages et leurs inconvénients sont impossibles à appréhender dans leur entièreté).

Le regard et l’avis des autres

Nous sommes des êtres sociaux et nous avons donc besoin de nous sentir appartenir à un groupe. La pire chose pour nous, c’est de prendre le risque d’être exclu. Nos décisions sont donc très influencées par ce qu’on imagine acceptable ou non aux yeux des autres. On a tendance à dire que plus on vieillit, plus on se détache de cela. Cependant, je rencontre encore beaucoup de personnes qui, en réalité, savent très bien ce qu’elles voudraient faire, mais qui ne le choisissent pas, pour continuer à se conformer à ce qu’elles pensent que les autres attendent d’elles.

Au-delà de cette pression du regard des autres, toutes les personnes qui ont du mal à choisir vont avoir tendance à énormément solliciter l’avis des autres. N’ayant pas confiance en leurs choix, elles se disent que les autres sauront mieux. Mais attention, l’avis des autres n’est que le reflet de leur vie. Pour rester sur l’exemple du choix de métier, peut-être que quelqu’un vous déconseillera de faire un métier d’indépendant à cause de l’insécurité et de la solitude. Mais dans ce cas, la personne parle d’elle : c’est un risque qu’elle n’est pas prête à prendre. Et c’est une solitude qui lui fait peur. Les questions sont : voyez-vous réellement les choses de la même façon ?  Est-ce que ce sont les critères les plus importants pour vous ?

« Votre temps est limité ; ne le gâchez pas en vivant une vie qui n’est pas la vôtre ». Steve Jobs

En fait, l’avis des autres est intéressant pour confronter les points de vue et envisager des angles morts. Mais personne n’a la bonne réponse pour vous.

Et voilà… On en est donc là…. Et toujours pas de déclic nous menant vers l’évidence d’un choix…

faire un choix

En général, les personnes qui me sollicitent pour un coaching d’aide à la décision ont déjà fait tout cela. Elles continuent de chercher toujours plus d’informations, toujours plus de conseils, en espérant qu’à un moment, une évidence apparaisse. Elles espèrent même secrètement que je décide pour elles. Évidement, ce n’est pas ce que je vais faire. Mais je vais les amener à prendre en compte d’autres éléments bien plus déterminants, mais trop souvent négligés.

Les éléments à prendre davantage en compte lorsqu’on doit prendre des décisions

Nos émotions

Antonio Damasio en 1995 a publié l’erreur de Descartes. Dans ce livre, il présente le cas de plusieurs patients, qui, à la suite d’une tumeur ou d’un accident, ont subi des lésions cérébrales dans les zones du cerveau qui régissent les émotions. Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, ces personnes, privées de ressentis émotionnels, ont de très grandes difficultés à prendre des décisions raisonnables et à vivre normalement. Il n’y aurait donc pas d’un côté le cœur et de l’autre la raison. Nous aurions besoin des deux pour prendre des bonnes décisions. Cela a depuis été confirmé par les recherches en neurosciences.

Nos émotions sont des signaux nous indiquant qu’un de nos besoins est satisfait (joie) ou non (peur, colère, tristesse). Elles nous donnent donc des indications essentielles pour orienter nos choix.

La peur est une émotion très présente lors d’un processus décisionnel. On peut la voir comme un problème qui nous paralyse. Mais c’est aussi un signal naturel nous informant d’une situation inconnue, donc potentiellement d’un danger, et d’un besoin d’être rassuré. Vu comme ça, ça parait plutôt normal et sain de ressentir de la peur lorsqu’on doit faire un choix important pour nous. C’est s’il n’y avait aucune peur qu’on devrait se questionner. 

Nos valeurs

Qu’est-ce qui est important pour vous ? Et avoir cela, vous permettra quoi ? Et avoir cela, viendra nourrir quoi chez vous ? En quoi cela est important ?

Creuser ces questions à plusieurs reprises permet de monter dans l’échelle de nos valeurs. Et nos valeurs, c’est ce qui guide nos comportements et donc nos décisions. Ainsi, quand on raccroche une décision à une valeur fondamentale pour nous, le choix devient plus évident. C’est la magie de l’alignement. On peut aussi être parfois bloqué dans une prise de décision, car on ressent comme un conflit de valeurs. Dans ce cas, l’appel à l’inconscient et la capacité à mettre des ET à la place des OU peut être très aidant (je vous en parle un peu plus bas).

Notre expérience

Vous êtes terrifiés à l’idée de faire le mauvais choix ?

Alors repensez à ces moments où vous avez déjà fait un mauvais choix et tirez en des apprentissages. Ça parait évident, mais nous n’aimons tellement pas échouer, qu’on préfère vite passer à autre chose. Le problème, c’est qu’on n’apprend rien de notre échec. Ça reste juste une ombre au tableau qui nous terrorise encore davantage lorsqu’on a une nouvelle décision à prendre.

Mais peut-être que vous réaliserez qu’en réalité, vous n’avez pas vraiment fait de mauvais choix jusqu’à présent. Très bien ! alors, tirez aussi des apprentissages sur la façon dont vous avez procédé pour faire tous ces bons choix ! Vous détenez a priori les clés d’une stratégie gagnante ! Ce serait dommage de s’en priver.

L’intention positive

Peut-être aussi que vous faites partie de ces personnes convaincues d’être incapable de faire un choix. Vous avez l’impression que depuis votre plus jeune âge, vous suivez le mouvement, sans jamais rien n’avoir vraiment décidé. Vous voilà avec une sacrée étiquette collée au front « je ne sais pas faire de choix ».

Je me souviens d’une jeune femme qui s’est présenté ainsi lors de notre rencontre. En à peine cinq minutes, elle m’avait déjà dit à deux reprises à quel point elle était incapable de prendre une décision. Je lui fais alors remarquer que moi, qui ne la connais que depuis quelques instants, je constate qu’elle a fait le choix de s’habiller comme elle est habillée aujourd’hui, qu’elle a fait le choix de se faire coacher, qu’elle a choisi un coach (elle me confirme que personne n’a effectivement fait ces choix pour elle). Je sais aussi qu’elle a fait le choix de se marier, d’avoir des enfants, d’acheter une maison ou encore récemment de quitter son entreprise où elle était en CDI depuis 10ans. Pas mal pour quelqu’un qui ne sait pas prendre de décisions ! Je vois encore son regard interloqué. Ce recadrage lui a permis de prendre conscience qu’elle s’enfermait dans une croyance limitante à son égard. Ce qui est intéressant alors de creuser, c’est, à quoi cela lui sert-il de se raconter cette histoire à propos d’elle-même ? C’est ce qu’on appelle l’intention positive. Eh bien pour cette jeune femme, il s’avère qu’au fond d’elle-même, elle avait déjà pris une décision : profiter de sa période de chômage pour prendre du temps pour elle et sa famille. Mais inconsciemment, c’était plus acceptable de prendre du temps sous prétexte qu’elle ne savait pas quelle voie choisir, plutôt que d’exprimer une volonté de faire une pause dans sa carrière professionnelle.

Et c’est ainsi derrière chaque comportement, même un comportement qu’on juge négatif ou indésirable, il y a une intention positive derrière. Demandez-vous alors, qu’est-ce que « ne pas prendre de décision » (ou dire que vous êtes incapable de prendre une décision) vous permet ?

Notre hygiène de vie

Un esprit sain dans un corps sain. On comprend la formule, mais on l’applique trop peu. Pourtant tout le monde sait bien qu’on a l’esprit plus clair après une bonne nuit de sommeil ou encore que de nouvelles idées émergent lorsqu’on crée l’espace pour (sous la douche, en faisant en footing, ou encore en discutant de tout autre chose). Donc évitons à tout prix de vouloir prendre des décisions quand on est fatigué, quand on se sent sous pression, ou encore quand on vient d’enchainer des repas de noël gras, sucrés et alcoolisés. 

La qualité de notre sommeil, la qualité de notre alimentation et une activité physique régulière sont des facteurs bien trop souvent négligés et pourtant essentiels dans notre capacité à prendre de bonnes décisions.

Notre intuition et notre inconscient

Si certains se coupent totalement de leur intuition, d’autres la revendiquent haut et fort, affirmant même qu’elle ne se trompe jamais. Je serai pour ma part plus nuancée, même si je suis convaincue qu’elle peut être d’une grande aide dans nos prises de décisions. Notre intuition n’est en effet pas infaillible. C’est comme un muscle qu’il faut travailler. L’intuition, c’est ce qu’on « sent », ce qu’on « pressent », sans savoir vraiment l’expliquer. Tout simplement parce que le processus est inconscient. Sur quoi se base ce processus inconscient ? Sur notre expérience, nos apprentissages, notre éducation. Il y a donc des biais. Et oui, encore et toujours des biais… En effet, les préjugés viennent typiquement de notre intuition. Pour que notre intuition fonctionne bien, il faut la muscler en étant très à l’écoute de soi, en travaillant sur soi et en apprenant continuellement de nos bonnes et mauvaises intuitions. 

Notre intuition, et de manière plus large, notre inconscient, possèdent des pouvoirs magiques qui peuvent nous être très utiles dans nos prises de décision. Guidé par un professionnel en PNL ou hypnose, l’accès à l’inconscient permet de dépasser les limites d’un mental trop envahissant et d’accéder ainsi à d’autres ressources. Pour en savoir +, Je vous invite à lire cet article consacré aux pouvoirs de notre inconscient.

Augmentation des options

Tous ceux qui ont du mal à faire des choix auraient tendance à crier  « ah non surtout pas plus d’options ! Plus j’en ai et plus ce sera difficile de choisir. »

Et bien détrompez-vous.  Nous tombons très souvent dans le piège du biais binaire. Un choix entre A ou B. On est à un cheveu de la bonne décision.. ou de la mauvaise. On dit parfois qu’il y a un choix de raison vs un choix du cœur. Et là, on n’arrive pas à choisir. C’est souvent dans ces moments qu’on vit un conflit de valeurs. Pour s’en sortir, il est alors intéressant de créer de nouvelles options.

C’est un exercice que je fais souvent avec les personnes que j’accompagne. Il s’appuie sur la visualisation, le ressenti, les valeurs et l’inconscient. Par exemple, à une personne qui hésite entre A et B, je vais lui faire explorer, vivre, visualiser A. Puis B. Puis je vais la guider pour qu’elle imagine une 3ᵉ option mixant A et B. Puis une 4ᵉ option qui est ni A ni B. Puis encore une 5ᵉ option différente. Il n’est alors pas rare qu’une évidence émerge…

Faire un choix
faire un choix
Faire un choix
La prise en compte de nos limites

Enfin, soyons réalistes sur nos capacités : nous ne sommes pas omniscients. Nous ne sommes donc pas capables de prendre en compte toutes les informations possibles et d’envisager toutes les conséquences de chaque option. Donc quoi qu’on fasse, une décision est un pari. On ne peut jamais être sûr à 100%. On peut limiter la prise de risque par une réflexion sérieuse en amont. Mais on doit aussi accepter la part d’incertitude.

A mon avis, le pire n’est pas d’être face à trop d’options ; Le pire n’est pas non plus cette part de risque. Le pire, c’est de ne pas avoir le choix. De subir. De se sentir alors impuissant. C’est un sentiment de fatalité qui nous submerge. C’est vraiment ça le pire. Alors oui, avec la liberté de choisir, vient la responsabilité du choix, mais nous devrions nous en réjouir, plutôt que d’en avoir peur.

Apprenons à être indulgent avec nous-même en nous rappelant que toute décision, aussi réfléchie qu’on puisse essayer de la prendre, reste un pari. Notre pari s’avère payant. Génial ! Bravo ! Notre pari s’avère perdant. C’est le jeu ma pauvre Lucette.  Ça ne veut pas dire qu’on est nul, qu’on n’aurait jamais dû… Bien sûr, c’est toujours plus facile après coup de savoir ce qu’on aurait finalement dû faire. Mais maintenant que c’est fait, la question est : quel choix faites-vous désormais face à cette décision qui n’a pas été la bonne ? Est-ce que vous persistez dans cette décision ? Est-ce que vous revenez dessus ? Comment faites-vous pour rebondir ?

Tout ce qu’on peut faire face à un mauvais choix, c’est apprendre et à nouveau décider. 

Discussion entre un journaliste et un businessman.

  • Monsieur, puis-je vous demander votre recette du succès ?
  • Ça tient en deux mots.
  • Deux mots ?
  • Bonnes décisions.
  • Ah oui bien sûr ! Comment arrivez-vous à prendre de bonnes décisions ?
  • Ça tient en un mot.
  • Quel est ce mot ?
  • L’expérience.
  • Et cette expérience, comment l’obtenez-vous ?
  • En deux mots : mauvaises décisions.

Finalement, comme il est difficile pour chaque décision de complètement anticiper les avantages et les inconvénients, les bénéfices et les risques, le pari porte davantage sur nous :

  • Avons-nous envie de miser sur nous ?
  • Croyons-nous en nous-mêmes ?
  • En notre capacité à réussir ?
  • Et en notre capacité à rebondir si ce choix ne s’avérait finalement pas le bon ?

Une décision est un pari. Un pari sur l’avenir, mais aussi et surtout, un pari sur nous-même.

Heureusement, dans toute cette incertitude, une chose est sûre : 100% des gagnants ont tenté leur chance 😉

Bon processus décisionnel !

Marion

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