Selon Gay Hendricks, il existe 4 zones :
- La zone d’incompétence : elle comprend toutes les choses que nous ne savons pas faire.
- La zone de compétence : elle comprend des tâches que nous savons faire et que d’autres peuvent faire aussi bien que nous
- La zone d’excellence : quand nous consacrons notre temps et notre énergie dans cette zone, nous obtenons de très bons résultats. Nous faisons mieux que les autres, mais une part de nous ne peut pas s’exprimer et meurt à l’intérieur.
- La zone de génie : Nous activons pleinement notre brillance et nos talents uniques. C’est dans cette zone qu’on ressent l’état de flow, décrit par M.Csikszentmihalyi et que se trouve notre Ikigai (=notre raison de se lever le matin).
C’est lorsque nous sommes dans notre zone de génie, que nous nous réalisons pleinement, et que nous trouvons de manière intrinsèque le sens et la motivation à nos actions.
Pourtant, beaucoup restent coincés dans leur zone d’excellence car celle-ci est socialement plus acceptable. Ainsi Christine Lewicki, auteur de Wake Up, nous invite à écouter ce qui résonne en nous (et se trouve donc dans notre zone de Génie), plutôt que de se laisser dominer par ce qui est raisonnable (et donc dans notre zone d’excellence).
Beaucoup de freins peuvent émerger lorsqu’on commence à s’interroger, à remettre en cause notre zone d’excellence au profit d’une zone de génie, souvent encore inconnue ou complètement étouffée. En effet, notre statut social est clair et reconnu lorsqu’on se trouve dans sa zone d’excellence. À l’inverse, franchir sa zone de génie, c’est tracer un itinéraire en dehors des chemins balisés. C’est oser lâcher le conventionnel pour le non conventionnel, c’est oser ne plus voir le travail comme une contrainte et un monde difficile, dans lequel on doit porter un masque pour survivre, et c’est aussi oser affirmer son individualité, ses différences, ce truc rien qu’à nous (alors qu’on nous a toujours appris à faire preuve d’humilité et à rentrer dans le moule). Lorsqu’on est dans sa zone de Génie, notre ÊTRE prend le pas sur le AVOIR.
Cependant, même lorsqu’un élan vital nous pousse à nous interroger, nos petites voix intérieures ont vite fait de reprendre le dessus (« c’est de la folie », « tu ne peux pas en faire un métier », « si c’était possible, d’autres l’auraient fait bien avant toi », « le travail, ce n’est pas du plaisir »….), et notre entourage, aussi bienveillant soit-il, aura tendance à les confirmer. Logique, ils sont sans doute, eux aussi, dans leur zone d’excellence et n’osent envisager qu’il puisse y avoir une autre option.
On peut passer sa vie dans sa zone d’excellence et ainsi réussir brillamment. Mais on aura sans doute ce sentiment d’inachevé et les regrets qui pourront aller avec…
Ou alors, on peut partir à la découverte de sa zone de génie, l’apprivoiser petit à petit et faire en sorte que chaque jour, elle prenne un peu plus de place dans notre vie. Ce serait ainsi une énorme chaîne dont vous vous délesteriez, et qui vous permettrait de déployer pleinement vos ailes.
C’est tout le bonheur que je vous souhaite !
Marion OUDOT
