C’est quoi votre plus grand rêve ?

Si tout était possible et que vous étiez sûr de réussir, que feriez-vous ?

Si je rencontre beaucoup de personnes qui ont des projets en tête et qui ont besoin d’aide pour les mener à bien, je rencontre encore plus de personnes qui sont dans un désarroi profond, car elles ne parviennent plus à se projeter. Elles savent que la situation actuelle (perso ou pro) ne leur convient pas, mais elles ne savent pas du tout ce qu’elles veulent à la place. Elles n’arrivent pas à répondre à ces questions.

Mon hypothèse, c’est qu’au fond d’elles, ces personnes savent ce à quoi elles aspirent. Elles savent répondre à ces questions. C’est simplement qu’elles ne s’y autorisent pas.

Pourquoi ne s’autorise-t-on pas toujours à rêver d’un futur idéal ?

Beaucoup ont la croyance qu’il vaut mieux ne pas trop rêver, car la réalité est ensuite trop difficile. C’est alors un mécanisme de protection qui se met en place : pour éviter de souffrir et trouver mon présent trop décevant, autant ne pas imaginer à quel point il pourrait être plus épanouissant.

Sauf que, ne pas avoir de rêves, ne pas avoir de perspectives enthousiasmantes, ne nous donne pas le carburant dont on a besoin pour se lever chaque matin, pour affronter les difficultés de la vie et pour construire un avenir qui nous correspond. Ne pas avoir de projets enthousiasmants, c’est subir le présent. C’est cette impression du hamster qui court dans sa roue sans vraiment savoir pourquoi, sans aucune perspective et sans vraiment avancer…

Revez, croyez, aimez, vivez

Viktor Frankl, psychiatre détenu pendant 3 ans dans des camps de concentration durant la seconde guerre mondiale et seul survivant de sa famille, a observé que ceux qui avaient survécu à l’horreur des camps n’étaient pas ceux qui étaient en meilleure santé ou plus intelligents, mais ceux qui pensaient à l’après. On pourrait croire que dans des conditions aussi terribles où la mort rodait constamment autour d’eux, il valait mieux vivre au jour le jour plutôt que de se bercer d’espoirs sur l’avenir. Et bien non, ce sont ceux qui se sont accrochés à l’avenir, au fait qu’ils s’en sortiraient et que toutes ces épreuves vécues les rendraient plus forts qui s’en sont le mieux sortis. Ils se projetaient et arrivaient même à donner du sens à l’horreur et l’absurdité de leurs conditions..

Rêver d’ailleurs et d’autres choses, c’est aussi pour beaucoup devenir responsable de la réalisation ou non de ce rêve avec en prime le risque d’échouer… Alors oui, d’une façon, cela peut paraitre sécurisant de continuer à vivre son quotidien tête baissée et ne pas prendre le risque d’initier un changement qui pourrait s’avérer confrontant pour nous.  Mais est-ce une façon de vivre ? Serons-nous satisfaits de ce que nous avons fait de notre vie au moment où viendra pour nous l’heure du bilan ? N’aurons-nous pas de regrets ?

Bronnie Ware, infirmière en soins palliatifs, a justement accompagné des personnes en fin de vie et les a beaucoup écouté exprimer leurs regrets. Touchée par leurs témoignages et surtout par la récurrence de leurs propos, elle en a fait un livre 𝘓𝘦𝘴 5 𝘳𝘦𝘨𝘳𝘦𝘵𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦𝘴 𝘦𝘯 𝘧𝘪𝘯 𝘥𝘦 𝘷𝘪𝘦.

Savez-vous ce que regrette le plus les gens ?

  • Ne pas avoir eu le courage de vivre la vie qu’ils voulaient vraiment, et non celles que les autres attendaient d’eux
  • Avoir trop travaillé
  • Ne pas avoir eu le courage d’exprimer leurs sentiments
  • Ne pas avoir gardé le contact avec des amis
  • Ne pas s’être accordé un peu plus de bonheur

Cela permet de relativiser. Nos rêves ne sont pas des rêves fous.

Oui spontanément, on peut penser gagner au loto, partir en voyage, ne plus avoir à se préoccuper de certaines choses. Mais en réalité, il faut surtout s’interroger sur ce qu’il y a derrière. Quel besoin fondamental cherchons-nous à nourrir derrière ces premières réponses ? Quelles valeurs sont en jeu pour nous ?

Finalement, nos rêves sont l’expression de notre besoin d’alignement

Enfin, ne pas s’autoriser à rêver, c’est se laisser aller au gré des courants. C’est comme partir sur un bateau sans gouvernail.

Beaucoup, on fait ça pendant leurs études. Jeunes, nous ne savons pas toujours ce que nous voulons faire. Alors, on écoute ses parents, ses professeurs, ou encore, on suit ses amis. Mais sans rêve particulier de métier, nous atterrissons forcément à une place qui correspond davantage au rêve de l’autre. Jusqu’au jour où on se dit qu’on n’est pas au bon endroit. Le truc, c’est qu’on a tellement pris l’habitude d’écouter les autres, on a tellement étouffé notre petite voix intérieure, qu’on ne sait pas du tout où on veut aller.

affiche il n'est jamais trop tard pour rêver

« Si vous ne savez pas ce que vous voulez, vous obtiendrez probablement ce que souhaite quelqu’un d’autre ». Susan Ford Collins

Comment découvrir son rêve ?

 

Déjà soyez convaincu que vous avez les réponses en vous. Peut-être très profondément en vous, mais vous les avez. Ensuite, soyez convaincu que vous avez le droit de rêver et d’aspirer à autre chose. Car encore une fois, le vrai risque n’est pas d’échouer ou décevoir vos proches, mais de passer à côté de sa vie.

De nombreux ouvrages existent pour vous aider à cheminer vers vos aspirations. Mais finalement, les questions sont assez simples :

  • Que vouliez-vous faire quand vous étiez enfant ?
  • Que vouliez-vous devenir une fois grand ?
  • Que feriez-vous si vous ne pouviez pas échouer ?
  • Quelles valeurs sont essentielles pour vous ? A quoi voulez-vous contribuer en lien avec ces valeurs ?

i vous avez toujours du mal à oser répondre à ses questions, sachez demander de l’aide. À un coach ou un hypnothérapeute par exemple 😉

Souvent, c’est juste que, oser le formuler, c’est rendre réel ses aspirations profondes avec tous les freins exprimés plus haut. Cheminer avec l’aide d’un tiers et lever certains blocages peut être alors très utile.

La clé ici est d’écouter d’abord et avant tout son cœur, avant d’écouter sa tête. C’est-à-dire écouter sa petite voix rêveuse plutôt que la petite voix rabat joie. Cependant, si cette dernière continue de parler plus fort, allez faire un tour sur cet article.

L’enjeu est donc d’écouter ce qui résonne en vous, et non uniquement de raisonner. Ce qui résonne, c’est ce qui vous fait vibrer, ce qui a du sens pour vous, ce qui est en adéquation avec vos valeurs.

Donc au lieu de faire une liste raisonnable de ce que vous pourriez faire et potentiellement choisir à l’intérieur ce qui résonne le plus (c’est, en général, comme ça qu’on a fait nos choix d’études, de métiers dans notre 1ère partie de vie), travaillez d’abord sur ce qui résonne en vous et choisissez ensuite ce qui permet d’assurer un cadre raisonnable.

Les choses qui ont le plus d’importance ne doivent jamais être à la merci de celles qui en ont le moins.

Car oui, bien sûr, il y a un principe de réalité. Peut-être que le rêve restera un idéal, mais sans doute qu’il vous aura permis d’avancer et de réaliser déjà des choses auxquelles vous n’auriez même pas osé espérer. On le sait, c’est souvent finalement le chemin qui est riche d’apprentissages et de réalisations, plus que l’objectif. Mais on a besoin de cet objectif pour emprunter ce chemin 😉

« Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles » Oscar Wilde

illustration Matou

Vient alors le temps de l’action.

 

Comment mettre en œuvre ce à quoi on aspire profondément ?

J’aurai envie de vous donner 3 conseils pour cela :

1 / Optez pour la méthode des petits pas. Une étape après l’autre. Si vous ne parvenez pas à franchir une marche, c’est sans doute qu’elle est trop haute. Alors, découpez là encore et encore. Jusqu’à ce qu’elle soit franchissable pour vous. Par exemple, beaucoup de personnes aspirent à se lancer dans l’entrepreneuriat. Mais avec toutes les craintes de quitter un CDI avec la sécurité qui va avec. Et si entre la marche salariat et la marche entrepreneuriat, il y avait une marche Salariat ET entrepreneuriat ? Et progressivement ce dernier pourrait passer de 20% à 50% puis peut-être à 100%

2/ Entourez-vous de personnes aidantes. Quand je dis ça, je parle de personnes aidantes d’un point de vue « technique » pour votre rêve, mais aussi d’un point de vue « état d’esprit ». Oui des personnes de votre entourage vont sans doute être sceptiques, avoir peur pour vous. Mais ce sont simplement des personnes qui écoutent et expriment leurs propres petites voix rabat-joie. Souvent, elles vous expriment tout ça car elles-mêmes ne s’autorisent pas ce que vous êtes en train de faire. Remerciez-les pour leurs alertes. Rassurez-les sur le fait d’avoir déjà envisagé tous ces risques. Et demandez-leur du soutien et de l’optimisme. Entourez-vous aussi de gens naturellement positifs et enthousiastes à vous voir réaliser votre rêve. Enfin, d’un point de vue plus technique, n’hésitez pas à aller à la rencontre de personnes qui ont sauté le pas avant vous. Elles seront ravies de vous partager leurs expériences. Vous trouverez aussi sans doute de nombreuses structures et organisations qui peuvent vous conseiller dans vos réalisations. Bref ne restez pas seul. Et ne restez pas dans un environnement qui vous coupe tout élan.

3/ Enfin, passez dès maintenant à l’action. Aussi petite et minime soit-elle. Se mettre en route est essentiel 😉

citation seneque

Bonne découverte et réalisation de vos rêves

Marion

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